Partire Partiro

(1808)

avec Valentina et Lorenzo de Passamontagne Mars 2017

Partire partirò, partir bisogna
Dove comanderà nostro sovrano;
Chi prenderà la stra-da di Bologna
E chi anderà_a Parigi-e chi a Milano
Ahi che partenza_amara,
Gigina cara, mi convien fare
Vado alla guerra e spe-ro di tornare
Quando saremo giunti all’Abetone
Riposeremo la – nostra bandiera
E quando si udirà -forte il cannone
Addio, Gigina ca-ra, bona sera!
Ahi, che partenza amara,
Gigina bella, Mi convien fare!

Sono coscritto_e mi – convien marciare

Di Francia e di Germania sono venuti
A prenderci per for-za_a militare,
Però allorquando ci-sarem battuti
Tutti, mia cara, spe-ran di tornare
Ahi, che partenza amara,
Gigina cara, Gigina bella!
Di me non udrai forse più novella

La Makhnovtchina

(paroles fr ; E Roda-Gil, 1968, Musique T. Atourov, 1922)

Makhnovtchina, Makhnovtchina
Tes drapeaux sont noirs dans le vent
Ils sont noirs de notre peine
Ils sont rouges de notre sang

Par les monts et par les plaines
Dans la neige et dans le vent
A travers toute l’Ukraine
Se levaient nos partisans.

Au printemps les traités de Lénine
Ont livré l’Ukraine aux allemands
A l’automne la Makhnovtchina
Les avait jetés au vent

L’armée blanche de Denikine
Est entrée en Ukraine en chantant
Mais bientôt la Makhnovtchina
L’a dispersée dans le vent.

Makhnovtchina, Makhnovtchina
Armée noire de nos partisans
Qui combattait en Ukraine
Contre les rouges et les blancs

Makhnovtchina, Makhnovtchina
Armée noire de nos partisans
Qui voulait chasser d’Ukraine
A jamais tous les tyrans.

Makhnovtchina…

 

Le chant des partisans

(1943)

Chorales réunies au PLateau des Glieres, 3 Juin 2018, rassemblement Paroles de Résistances , :
voix basse (commence sur le « -tez » de « Montez »)

(Voix Alti, idem: commence sur le « -tez » de « Montez »,)

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne
Ohé, partisans, ouvriers et paysans c’est l’alarme
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,
Ohé, les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite,
Ohé, saboteurs, attention à ton fardeau, dynamite..

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
II y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves
Ici, nous, vois-tu, nous on marche, nous on tue ou on crève.

Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place,
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes
Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur la plaine
Ohé, partisans, ouvriers et paysans c’est l’alarme
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes…

En el Pozo Maria Louisa

(Santa Barbara Bendita)

Paroles : anonyme (V.O.: Nel pozu M.L., en Asturien), 1934?
Musique : traditionnelle (Asturies)

CONTEXTE: A la mine de Langreo (Asturies), exploitée depuis le XVIIIe s., un accident dans le puits (pozo) Maria Luisa tue 4 mineurs. Le survivant prend à témoin Maruxiña (poupée des Asturies à l’effigie de Sainte Barbe, patronne des mineurs et/ou sa femme?)…. La chanson évoque les grèves et révoltes des mineurs asturiens en 1934: quinze à trente mille ouvriers armés prennent le contrôle d’une grande partie de la région, y instaurent une commune, et y créent des comités révolutionnaires. L’envoi des troupes et le bombardement des zones minières mettront fin à la révolte, faisant plus de mille morts en deux semaines… Triste prélude à Guernica.

– version par la « choralternative » : cliquez ici
– version Luis Vil & Igor Arzuaga : cliquez ici
– version et voix par la « Canaille du Midi »: cliquez ici

NB: à chaque couplet, on répète la premiere ligne, puis on répète les 3 autres.

En el pozo Maria Luisa tra la la la
Murieron cuatro mineros
Mira, mira Maruxiña , mira
Mira como vengo yo!

Traigo la camisa roja tra la la la…
De sangre de un compañero
Mira, mira Maruxiña, mira
Mira como vengo yo!

Traigo la cabeza rota tra la la la…
Que me la rompio un barreno
Mira, mira Maruxiña, mira
Mira como vengo yo!

Me cago en los capataces tra la la la …
Accionistas y esquiroles
Mira, mira Maruxiña , mira
Mira como vengo yo!

Mañana son los entierros, …
De esos pobres compañeros
Mira, mira Maruxiña, mira
Mira como vengo yo!

(Santa Bárbara bendita,
tranlaralará, tranlará, tranlará.
patrona de los mineros.
Mira, mira Maruxiña, mira
mira como vengo yo.)

 

 

Traduction!

Dans le puits (de mine) Maria louisa sont morts 4 mineurs.

Regarde, Maruxiña, regarde dans quel état je suis.

Ma chemise est rouge du sang d’un compagnon…

Ma tête est abimée par un tir de mine..

Je chie sur les contremaitres, les actionnaires et les briseurs de grève…

Demain c’est l’enterrement de ces pauvres compagnons…

Sainte Barbe, patronne des mineurs…

z- L’Agriculteur*

Ridan

ci dessous liens vers juste les refrains enchaines et juste les choeurs pour s’entrainer

J’allume mon poste de télé pour admirer ce qu’il s’y passe,
Un milliardaire s’envoie en l’air, quitte l’atmosphère pour voir l’espace
J’troque son bol d’air et sa cuillère contre un p’tit verre sur ma terrasse
J’en ai ras l’bol de tout ce béton, j’ai la folie des grands espaces

Mais qu’est-ce qui s’passe dans nos p’tites têtes,
On s’entasse tous comme des sardines,
Dans les grosses boîtes que l’on conserve,
Le p’tit poisson doit suivre sa ligne…

Et puis merde j’ai décidé de vivre loin sur la colline,
De vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison.
J’préfère vivre pauvre avec mon âme que vivre riche avec la leur,
Et si le blé m’file du bonheur, j’me ferais p’t’êtr Agriculteur…

Y’a trop d’feux rouges dans les grandes villes
J’ai préféré me mettre au vert,
J’ai plus d’bonheur à vivre en paix que m’admirer au fond d’un verre
J’boirais l’eau saine de mon ruisseau
Plutôt que l’eau sale du fond de la Seine,
Chargée en plomb et en histoire que la surface ne laisse plus voir…

J’ferais des bornes pour m’éloigner pour m’retrouver face au mirroir,
Juste une seconde de vérité pour que mon passé coule sous les ponts
J’ferais des bornes pour m’eclipser pour m’retrouver face à quedal,
Juste une seconde de vérité pour comtempler ce qu’on est tous.

Et puis merde j’ai décidé de vivre loin sur la colline,
De vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison.
J’préfère vivre pauvre avec mon âme que vivre riche avec la leur,
Et si le blé m’file du bonheur, j’me ferais p’t’êtr Agriculteur…

Ca fait longtemps que j’ai plus vu ce coin d’soleil à l’horizon,
Ca fait longtemps que je l’attendais la p’tite lueur de la raison.
Une p’tite chanson au clair de lune pour réchauffer nos coeurs de pierre,
Le grand retour à l’essentiel le feu de bois éclaire le ciel…

La mélodie de la nature reprend ses droits sur la folie,
C’est toute la vie qui nous observe que l’on oublie au fil du temps
La mélodie, celle de la vie que l’on consume à chaque instant,
Tous nos acquis s’écrasent au sol et j’ai choisi ___ la clé des champs…

Et puis merde j’ai décidé de vivre loin sur la colline,
De vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison.
J’préfère vivre pauvre avec mon âme que vivre riche avec la leur,
Et si le blé m’file du bonheur, j’me ferais p’t’êtr Agriculteur… (2 fois)

La vie s’écoule

La vie s’écoule, la vie s’enfuit

Paroles de Raoul Vaneigem
Musique de Francis Lemonnier

(chantée par fanchon daemers)
La vie s’écoule, la vie s’enfuit
Les jours défilent au pas de l’ennui
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies

Le travail tue, le travail paie
Le temps s’achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu

Les yeux faits pour l’amour d’aimer
Sont le reflet d’un monde d’objets.
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n’a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence

Brûlez, repaires de curés,
Nids de marchands, de policiers
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête

Les fusils sur nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants, plus d’État
Pour profiter de nos combats

z- Sois Fainéant*

Sois Fainéant (Conseil à un Nourrisson)

Coluche

A toi l’enfant qui vient de naître
Je dois dire pour être honnête
Que c’est pas en travaillant
Qu’on trouve le bonheur sur Terre
J’en veux l’exemple que mon père
Qui vit l’jour de son enterr’ment
Qu’il était l’plus riche du cim’tière

Refrain 
Soit fainéant sois fainéant
Tu vivras content
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras longtemps
 

Plutôt que d’apprendre à l’école
Baise et collectionne les véroles
La méd’cine fait quelques progrès
Tandis qu’à gagner du bagage
Tu n’aboutirais qu’au chômage
Où déjà sont entassés
Ceux qu’ont cru en la société

Refrain 

Moins tu en fais, plus tu l’espères
Plus ta santé déjà précaire
Te libère de ses tourments
Gagner ta vie ne vaut pas l’coup
Attendu que tu l’as déjà
Le boulot y en a pas beaucoup
Faut le laisser à ceux qu’aiment ça

Refrain 

Si jamais tu voles un copain
Tu en auras moins de chagrin
Que si tu n’as pas à manger
Et si t’as la main sur le cœur
N’hésite pas à la couper
Tu entendras moins les moqueurs
Si c’est toi qui les a roulés

Refrain 

Si jamais tu voles un couillon
Qui t’envoie tout droit en prison
Dis-toi qu’il est plus mal logé
Car pour payer ta pitance
Tandis que tu f’ras pénitence
Lui qu’est si fier de t’enfermer

Refrain 

Voilà c’était mon héritage
Comme tu vois j’ai fait mes bagages
Je te laisse avec ta môman
Tu perds rien, j’ai pas l’gros lot
Et tant pis pour toi si je triche
Tu s’ras p’t’être un enfant d’salaud
Mais… tu s’ras pas un fils de riche

Rue de Paname

Rue de Paname

les Ogres de Barback

Dans une rue de Paname

Errant au bord de l’eau

J’fumais mon Amsterdam

Pour finir au bistrot

Y’avait là deux-trois femmes

Qui faisaient le tapin

Moi, j’aiguisais ma lame

Pour planter les rupins

Les gens de bon quartier,

Les touristes, les vieillards,

Aiment bien s’promener

Le long des grands boul’vards

Ils achètent des souv’nirs

Des tours Eiffel en plastique

Les saltimbanques les font rire

Mais faudrait qu’on leur explique

Qu’il y a d’la merde partout,

De la drogue, et surtout

Des jeunes en galère

Qui trafiquent la misère

Ouais ! j’dois bien avouer

Que j’y passe toutes mes journées

C’est que parfois à Paris,

C’est la joie et la folie …

Mais croyez-moi, bientôt

Les flics auront du boulot

Car tous les vagabonds

Parlent de révolution

Un jour, toutes nos chansons,

Ouais, vous désarmeront

Il n’y aura plus qu’la folie,

La joie et l’anarchie,

La joie et l’anarchie,

La joie dans Paris.

 

 Et à Chambéry aussi !

La Chanson de Craonne

La chanson de Craonne, 1917

Pour celles et ceux qui veulent en apprendre plus sur la chanson de Craonne, c’est important d’écouter les deux émissions de « La-Bas si j’y Suis » de Daniel Mermet : 1ere émission2ème émission – 3ème emission – 4eme emission

Chanson anonyme écrite sur une  musique de Charles Sablon en 1911. Le texte fut recueilli par Paul Vaillant-Couturier (1892-1937), avocat puis journaliste et député, qui, entré dans la guerre avec enthousiasme, en sortit socialiste, revendicateur et pacifiste. Sous-officier dans l’infanterie; il finit la guerre capitaine dans les chars d’assaut – non sans avoir été blessé, gazé et cité à l’ordre de la Nation mais aussi condamné cinq fois pour son action en faveur de la paix.

Vivement condamnée, les autorités militaires offrirent une petite fortune à celui qui en dénoncerait l’auteur. Elle fut connue sous plusieurs noms dont : « Les sacrifiés », « Sur le plateau de Lorette » et « La chanson de Lorette ».

http://dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net

 

Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé,
On va r’prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c’est bien fini, on en a assez,
Personn’ ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot
On dit adieu aux civ’lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s’en va là haut en baissant la tête.

Refrain :
Adieu la vie, adieu l’amour,
Adieu toutes les femmes.
C’est bien fini, c’est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes les sacrifiés !

Refrain :

8 jours de tranchées, 8 jours de souffrance,
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la r’lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu’un qui s’avance,
C’est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l’ombre,
sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs
vont chercher leurs tombes.

Refrain :

C’est malheureux d’voir
sur les grands boul’vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c’est pas la mêm’ chose.
Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués,
F’raient mieux d’monter aux tranchées
Pour défendr’ leurs biens,
car nous n’avons rien,
Nous autr’s, les pauvr’s purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là

Refrain

Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront,
Car c’est pour eux qu’on crève.
Mais c’est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s’ra votre tour, messieurs les gros,
D’ monter sur l’plateau,
Car si vous voulez faire la guerre,
Payez-la de votre peau !

Si vous voulez la guerre, Payez-la de votre peau !

Ya Basta

Ya basta!

Compagnie JOLIE MOME , 2006

Chanson créée pour le spectacle BASTA YA. A l’époque, Laurence PARISOT, présidente du MEDEF, déclare: « La vie, la santé, l’amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait à cette loi? « 

On te prend, on t’essore, on te jette, on te vire (X2)

Tu travailles pour des miettes, en plus il faut sourire (X2)

REFRAIN: Et ils veulent que cela soit pire ?

Que l’on reste là sans rien dire ?

Ya basta ! Ya basta! Ya basta, basta ya!

Ya basta! Ya basta! Ya basta!

 

La sécu, la retraite, bientôt des souvenirs (X2)

Les loyers, c’est la fête, mais pas pour ta tirelire (X2)

Refrain

Les télés, les matraques disent de bien se tenir (X2)

C’est la peur qui remplace les rêves d’avenir (X2)

Refrain

On te fiche, on te filme, on surveille tes soupirs (X2)

Orwell° dans sa tombe n’a pas fini de rire (X2)

Refrain

Sans papiers, sans logement, juste bon à offrir (X2)

Tes deux bras, ta sueur pour nos villes à construire (X2)

Refrain

Mord ton voisin si tu veux réussir! (X2)

C’est la rage du gagnant: il faut vaincre ou mourir! (X2)

Et ils veulent que cela soit pire ?

Que l’on reste là sans rien dire ?

Ya basta ! Ya basta! Ya basta , basta ya! (X2)

Ya basta! Ya basta!

Ya basta! YA BASTA!