Guerre de 14-18, Italie du Nord. Gorizia évoque la tragédie du simple soldat. Offensive de Gorizia (été 1916).La vie est rude dans les tranchées. Les attaques autrichiennes se multiplient, la pluie tombe inlassablement. L’homme révolté qui va mourir maudit cet enfer et nous laisse son testament. 600 000 soldats italiens périrent dans cette guerre de position et d’usure.
PLus d’infos sur https://www.terracanto.org/gorizia/
Tutti·e, Terracanto
Voix l (Lead)
Voix 2 (début au 2ème couplet, 42sec)
Voix 3 (début au couplet ‘Cara moglie’, 2 min)
La mattina del cinque di agosto
Si muovevano le truppe italiane
Per Gorizia le terre lontane
E dolente ognun si parti
Sotto l’acqua che cadeva al rovescio
Grandinavano le palle nemiche
Su quei monti, colline e gran valli
Si moriva dicendo cosi:
O Gorizia tu sei maledetta
Per ogni cuore che sente coscienza
Dolorosa ci fu la partenza
E il ritorno per molti non fu
O vigliacchi che voi ve ne state
Con le mogli sui letti di lana
Schernitori di noi carne umana
Questa guerra ci insegna a punir
Voi chiamate » il campo d’onore «
Questa terra di là dei confini
Qui si muore gridando » Assassini ! «
Maledetti sarete un di
Cara moglie che tu non mi senti
Raccomando ai compagni vicini
Di tenermi da conto i bambini
Che io muoio col suo nome nel cuor
O Gorizia…
Traditori, signori ufficiali,
Questa guerra l’avete voluta
Scannatori di carne venduta
E rovina della gioventù
O Gorizia…
Traduction :
Au matin du 5 août, Les troupes italiennes étaient en marche.
Vers Gorizia, les terres lointaines. Et chacun partit plein de souffrance.
Sous la pluie qui tombait à verse, Les balles ennemies fusaient;
Sur ces monts, ces collines et ces vallées, On mourrait en disant ceci :
Ô Gorizia tu es maudite, Pour chaque cœur qui entend sa conscience;
Le départ fut douloureux Et pour beaucoup il n’y eut pas de retour.
Ô lâches qui vous prélassez, Avec vos femmes sur des lits de laine,
Qui vous moquez de notre viande humaine, Cette guerre nous apprend à punir.
Ce que vous appelez « champ d’honneur », Est une terre oubliée des Dieux.
Ici on meurt en criant « assassins ! » Un jour vous serez maudits.
Chère épouse qui ne m’entend pas Je m’en remets à mes compagnons près de moi Pour prendre soin de nos enfants, Et dire que je meurs ton nom dans le cœur.
Traîtres, messieurs les officiers, Vous qui vouliez cette guerre,
Vous bouchers de cette chair à vendre, Et ruine de la jeunesse