E’ finidi, E’ finidi, E’ finidi, li bozzi boni…
avec Lorenzo et Valentina de Passamontagne
Oggi è l’ultimo giorno,
O che festa, che allegria!
El padró ce manna via,
Perchè bozzi non c’è più! (2x)
1-2-3
E’ finidi i bozzi boni,
C’è rimasti li doppioni;
Venga avanti ’sti padroni,
Li volemo saludà . (2x)
–
E’ finidi i bozzi boni,
C’è rimasti quelli tristi;
Venga avanti ’sti ministri,
Li volemo saludà . (2x)
–
E alla giratora poi,
Che la gira la filandra,
El padrone je domanda:
E la seta come va? (2x)
–
E la seta la va bene,
A ’ste povere sottiere,
A ’ste povere sottiere,
No’ le manna mai da ca’. (2x)
–
E la provinatora poi,
Che ne viene da Milano,
Coi provini sulle mano,
Alle donne fa tremà . (2x)
–
E la piegatora poi,
Che li piega li mazzetti,
E li piega stretti stretti,
Pe’ non falli comparì. (2x)
–
Il padrone a noi ci grida,
Troppo tardi je venimo,
Con maniere je lo dimo:
Ce sentimo poco be’! (2x)
–
E non giova medicine,
Nostra bocca è tanto amara,
El calor de la caldara
Ce consuma notte e dì (2x)
TRADUCTION : C’est fini les bons cocons
—
Aujourd’hui est le dernier jour, Quelle fête, quelle joie!
Le patron nous renvoie, Parce qu’il n’y a plus de bons cocons ,
—
Il n’y a plus de bons cocons, Il n’y a que les abîmés,
Que viennent les patrons, Nous voulons les saluer,
—
Il n’y a plus de bons cocons, Il n’y a plus que les mauvais,
Que viennent les dirigeants, Nous voulons les saluer,
—
Et la contrôleuse là, Qui surveille la filature,
Et le patron lui demande, Comment va la soie,
—
La soie elle, elle va bien, et ces pauvres ouvrières,
On leur donne jamais rien, Leur rend jamais le respect,
—
Et la contrôleuse là, Qui est descendue de Milan,
Echantillons plein les mains, Fait trembler les ouvrières,
—
Voilà qui vient la plieuse, Celle qui fait les paquets,
Qui les plie tout tout serrés, Pour qu’ils paraissent tout petits,
—
Le patron nous crie dessus, il dit qu’on est en retard,
Nous on lui dit poliment, Qu’on ne se sent pas très bien,
—
Aucun médicament ne marche, Notre bouche est si amère,
La chaleur de la chaudière, Elle nous brûle nuit et jour…