Rue de Gaza

Chanson réécrite à partir de la chanson Rue des Lilas. Merci aux copaines de la Débraille à Nantes pour le partage.

Ce soir je me meurs sous les pierres
Aujourd’hui pour moi sonne le glas
Mon visage est blême
Et mon sang coule à flot
Sur le trottoir d’une rue de Gaza

Ce soir je meurs sous vous bombes
Pourtant je n’ai rien fait pour ça
Je ne suis qu’une simple
Flâneuse dans la ville
Sur le trottoir d’une rue de Gaza

Refrain :
Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
À bas l’Etat coloniaaal
À bas ses chars, ses fusils, et ses bombes
Je m’éteins dans une rue de Gaza

Plus jamais revoir la dune
Au matin quand s’effacent mes pas
Jamais plus les cimes et la neige éternelle
Et l’oiseau bleu brillant de mille éclats

Plus jamais revoir la lune
Dans la nuit qui éclaire mes pas
Jamais plus la mer, les étoiles, les forets
Et ce lac bleu perdu au fond des bois

Refrain

J’aimerais tant revoir mes frères
Mes enfants, mes parents, mes amis
Danser le dabkeh pour repousser la mort
Trinquer l’arak jusqu’au bout de la vie

Je voudrais une dernière
Chanson pour apaiser la nuit
Pour bercer mon départ
jusqu’à l’autre bord
Dire aux faiseurs de mort que l’on survit

Refrain

C’est pas une guerre, c’est un massacre
Le génocide, du peuple de Gaza
Soutenu par le capital et l’Etat
Mais nous, on ne se taira pas (x2)

Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
À bas l’Etat coloniaaal

Cette colère

Chant transmis par les C.A.R.P.E.S furieuses, chorale de Strasbourg, à l’occasion des Rencontres nomades de Scopont en 2025.

Ce chant a été commencé en avril 2023 par Anto puis bricolé et chantonné régulièrement avec diverses copaines et enfin poursuivi et écrit collectivement, en avril 2025 par Ana, Orianne, Noé, Julia, Laurent, Mimi et Anto, avec comme inspiration, un texte de Djamila. L’envie était d’avoir un chant pour parler de découragement, de dépression face à la violence du monde capitaliste et la montée du fascisme. Un chant pour exprimer la peine et la peur, mais aussi l’espoir de la force du collectif et de l’amitié pour rester en mouvement et dans l’action. Car collectivement, cette colère nous nourrit et on en ferra des incendies !

Tutti :

Lead :

Basse :

Medium :

Aigüe :

RnB :

INTRODUCTION

Seul•e chez moi, à penser au chaos de ce monde,

Seul•e chez moi, submergé•e devant le futur qui nous plombe,

Seul•e chez moi, à voir les inégalités, toujours se creuser.

A.

Je sature, d’entendre toutes ces nouvelles terribles

Je vrille, mon cerveau refuse d’y croire

Je craque, c’est quoi cette pétain d’dystopie

Tout me choque, plus rien ne me choque (X2)

Tout me chooooque

Refrain : Collectivement, cette colère on peut en faire un incendie, on peut en faire un incendie (X2)

B.

J’ai peur, quand j’vois les fascistes au pouvoir

L’horreur, nos espoirs, nos rêves et nos forces

Se meurent, et je ne sais plus, comment me débattre, pas me laisser abattre (X2)

La pire de mes angoooisses

Refrain : Collectivement, cette colère on peut en faire un incendie, on peut en faire un incendie (X2)

C.

J’ai peur, que mes amixs se découragent

La peur, que cette violence épuise nos rages,

Nos cœurs, paralysé•e•s, nous voir laisser tomber, c’est dans leur intérêt (X2)

MAIS (tutti)

PONT
Face : à ce qui te manque, à ce qui te mine, à ce qui te tient, à ce qui te révolte (bis) à ce qui te manque, à ce qui te mine, à ce qui te tient, à ce qui te révolte (bis)

Ce qui te révolte, ce qui te manque, ce qui te mine, ce qui te tient, ce qui te révolte (bis)
OoooL’idée serait d’avoir une idée de qui parmi meséloh (tutti)
Collectivement cette colère on peut en faire un incendie, on peut en faire un incendie (lead)Ooooh (nappe)
Collectivement… (bis) (lead)Collectivement… (bis) (médium)Collectivement… (bis) (aigüe)
Ooooh (nappe)
D.

Je m’accroche, à nos solides liens d’amitiés,

J’avance, nos mots, nos rires, nos larmes, nos chants,

Confiance, en cette puissance, qui se partage, résister au naufrage.

Vous êtes, une constellation qui me guide,

Vous êtes, celleux dont je veux voir les rides,

Ensemble, déterminé•es à nous défendre,

Mettre en commun nos peines, mettre en commun nos raaaaaages

De l’eau, le feu

Le 25 mars 2023, la police réprime très violemment une mobilisation contre les méga-bassines à Sainte Soline. De très nombreux militant·es sont blessées, certain·es très grièvement dont deux resteront plusieurs jours dans le coma.

Le documentaire « De l’eau jaillit le feu », réalisé par Fabien Mazzocco raconte la lutte contre les méga-bassines.

Suite à cette violence de l’Etat, un chant a été partagé au village de l’eau en juillet 2024 (paroles, composition et arrangement par Carmen). Les Martine des Glottes Rebelles ont ensuite ajouté deux couplets .

Voix haute :

Voix médiane :

Voix basse :

Tutti (au Radikal Nachtigall) :

Le drain qui vide les terres de l’eau de la tourbière
Avons bouché
Le grand trou de poussière de plastique recouvert
Avons débâché
Avons, avons pris la colère
L’avons transformé en rivière

De l’eau, de l’eau de l’eau jaillit le feu
De nos, de nos élans grandit l’espoir
(x2)

Les tuyaux de ferraille et les pompes canailles
Avons démonté
Dans la fumée des gaz et sous le tir des armes
Avons crié
Avons, avons pris la colère
L’avons transformé en rivière

De l’eau, de l’eau de l’eau jaillit le feu
De nos, de nos élans grandit l’espoir
(x2)

Le coulage de béton dans le lit des rivières
Avons dénoncé
Mais quand l’eau en colère a repris toutes ses terres
Avons pleuré
Avons, avons pris la colère
L’avons transformé en rivière

De l’eau, de l’eau de l’eau jaillit le feu
De nos, de nos élans grandit l’espoir
(x2)

L’espoir jaillit encore / comme un brin de vie
Avons chanté
Car de notre engagement dépend notre survie
Avons partagé
Avons, avons pris la colère
L’avons transformé en rivière

De l’eau, de l’eau de l’eau jaillit le feu
De nos, de nos élans grandit l’espoir
(x4)

De l’eau, de l’eau, de l’eau… Espoir !

Wein a Ramallah

Les paroles de ce Dabkeh (danse traditionnelle) d’origine palestinienne parlent de retour à la ville de Ramallah, et nous la chantons en solidarité avec le peuple palestinien.  Il en existe de nombreuses version, qui ont ce premier couplet en commun. Si la première version parle de Ramallah, d’autres ont aussi été écrite sur les villes de Amman, Jenine, et Alkhalil (Hébron)

Présentation:

Voix 1 (lead):


Voix 2 (basse):


Voix 3 (haute):

Tutti de fin d’atellier (BQC, fête des 10 ans)

PAROLES:

Wein a Ramallah, Wein a Ramallah
Wilfi ya’msafer , Wein a Ramallah
Dab galbi wala, Dab galbi wala,
Youm il waadahtak, Dab galbi wala

Traduction: Où? Vers Ramallah? Mon âme sœur tu pars vers Ramallah, Tu n'as pas pitié de moi, Tu m'as pris mon cœur, Tu n'as pas pitié de moi *
*[littéralement, cela dit: "Tu n'as pas peur de Dieu"]

Col parabello in spalla


Chanson de la résistance au fascisme pendant la seconde guerre mondiale. Transmise lors d’une rencontre a Milan pour les 80ans de la libération en 2025 au centre social « La Scighera » par Voci di Mezzo et Coro di Micene

Note de départ: Lead: SOL, voix 2: mi, voix 3: Do (je crois)

Col parabello in spalla, caricato a palla,
sempre bene armato, paura non ho,
quando avrò vinto, quando avrò vinto
Col parabello in spalla, caricato a palla
sempre ben armato, paura non ho
quando avrò vinto, ritornerò.

E allora il capobanda, giunta la pattuglia,
sempre ben armato, mi vuol salutare,
e poi mi disse (x2)
(…) «I fascisti son là».

E a colpi disperati, mezzo massacrati
dalle bombe scippe, i fascisti sparivan’
gridando ai ribelli (x2)
(…) abbiate pietà!»

Col parabello in spalla, caricato a palla,
sempre ben armato, paura non ho,
quando avrò vinto (x2)
(…) ritornerò.

Tutt3 (complet):

Voix 1 (important aussi pour l’articulation!)

Voix 2 (commence sur la répétition de fin de la première partie de couplet)

Voix 3 (basse, ne chante que sur la répétition de chaque couplet – commence juste après la voix2)

Pas moyen de s’arrêter

Réécriture des paroles d’une chanson originale de Jean Blanchard. Il s’agit d’un chant à répéter qui peut se danser en an dro.

Tutti :

Voix 1 :

Voix 2 :

Voix 3 :

Encore une chanson nouvelle, qui répandra nos idées rebelles (x2)

Refrain : Pas moyen d’s’arrêter de résister, pas moyen d’s’arrêter de dire (x2)

Encore des luttes à mener, pour nos droits et pour nos libertés (x2)

Encore des rois, des tyrans, encore des duce à dégager (x2)

Encore des guerres, des massacres, encore des Empires à faire tomber (x2)

Encore des murs à abattre, encore des frontières à effacer (x2)

Encore une terre à défendre, encore des richesses à partager (x2)

Encore du pain et des roses, encore un futur à inventer (x2)

Encore un petit effort pour enfin s’aimer en liberté (x2)

Begam un còp de mai

Chant paysan en occitan languedocien, écrit fin XIXe par Prosper Estieu, poète du Lauragais et arrangé par la Mal Coiffée, groupe actuel de polyphonies occitanes. Il y est question du travail dans les vignes et les champs, de vin et de fierté paysanne.

3 voix + contrechant :

Voix lead :

Voix basse :

Voix haute :

Contrechant :

Structure :
A – B – C [avec contrechant]
A – B (accélération du rythme pour le reste du chant)
REFRAIN [avec contrechant]
C–D
REFRAIN [avec contrechant]
A
REFRAIN [avec contrechant] + Conclusion

A
Begam un còp de mai, x2
I fa tant bon a taula.
Tant bon a taula quand la nèu es pel camin. [quand la nèu es pel camin]
Aiçí passem velhada
Fins a deman matin.

B
[Avèm fait curbisons]
Avèm fait curbisons x2
Daissem pausar la relha. [Daissem pausar la relha]
Pausar la relha qu’a fait tantes de bordons. [qu’a fait tantes de bordons x2]
Sosquem pus a l’esteva [Sosquem pus a l’esteva]
E tindem las cançons

C
[Sèm que de païsans]
Sèm que de païsans, x2 [Sèm que de païsans]
Avèm pèl bristolada. [Avèm pèl bristolada]
Pèl bristolada pel solelh tant aflambat. [pel solelh tant aflambat x2]
Pr’aquò la gent de vila
A pas nòstra santat.

D
Fasèm venir lo blat, x2
Que fa blanca farina.
Blanca farina e lo pan ros e brescat.
Aital avèm moneda
Quand tornam del mercat.

Refrain
[Fasèm venir lo vin] fasèm venir lo vin
De nòstra vinha.
Fasèm venir lo vin
Qual es que vòl de roge, qual es gue vòl de blanc ?
[Fasèm venir lo vin, fasèm venir lo vin] fasèm venir lo vin
De nòstra vinha.
Fasèm venir lo vin,
Que rescalfa la sang.

Gorizia

Guerre de 14-18, Italie du Nord. Gorizia évoque la tragédie du simple soldat. Offensive de Gorizia (été 1916).La vie est rude dans les tranchées. Les attaques autrichiennes se multiplient, la pluie tombe inlassablement. L’homme révolté qui va mourir maudit cet enfer et nous laisse son testament. 600 000 soldats italiens périrent dans cette guerre de position et d’usure.
PLus d’infos sur https://www.terracanto.org/gorizia/

Tutti·e, Terracanto

Voix l (Lead)

Voix 2 (début au 2ème couplet, 42sec)

Voix 3 (début au couplet ‘Cara moglie’, 2 min)

La mattina del cinque di agosto
Si muovevano le truppe italiane
Per Gorizia le terre lontane
E dolente ognun si parti

Sotto l’acqua che cadeva al rovescio
Grandinavano le palle nemiche
Su quei monti, colline e gran valli
Si moriva dicendo cosi:

O Gorizia tu sei maledetta
Per ogni cuore che sente coscienza
Dolorosa ci fu la partenza
E il ritorno per molti non fu

O vigliacchi che voi ve ne state
Con le mogli sui letti di lana
Schernitori di noi carne umana
Questa guerra ci insegna a punir

Voi chiamate  » il campo d’onore « 
Questa terra di là dei confini
Qui si muore gridando  » Assassini ! « 
Maledetti sarete un di

Cara moglie che tu non mi senti
Raccomando ai compagni vicini
Di tenermi da conto i bambini
Che io muoio col suo nome nel cuor

O Gorizia…

Traditori, signori ufficiali,
Questa guerra l’avete voluta
Scannatori di carne venduta
E rovina della gioventù

O Gorizia…

Traduction :
Au matin du 5 août, Les troupes italiennes étaient en marche.
Vers Gorizia, les terres lointaines. Et chacun partit plein de souffrance.
Sous la pluie qui tombait à verse, Les balles ennemies fusaient;
Sur ces monts, ces collines et ces vallées, On mourrait en disant ceci :
Ô Gorizia tu es maudite, Pour chaque cœur qui entend sa conscience;
Le départ fut douloureux Et pour beaucoup il n’y eut pas de retour.
Ô lâches qui vous prélassez, Avec vos femmes sur des lits de laine,
Qui vous moquez de notre viande humaine, Cette guerre nous apprend à punir.
Ce que vous appelez « champ d’honneur », Est une terre oubliée des Dieux.
Ici on meurt en criant « assassins ! » Un jour vous serez maudits.
Chère épouse qui ne m’entend pas Je m’en remets à mes compagnons près de moi Pour prendre soin de nos enfants, Et dire que je meurs ton nom dans le cœur.
Traîtres, messieurs les officiers, Vous qui vouliez cette guerre,
Vous bouchers de cette chair à vendre, Et ruine de la jeunesse

Cant de Lluita

Roba Estesa, 2018
Un chant de lutte féministe, en Catalan, aux accents de sororité.

REFRAIN : Sem en acte de protesta.
Sem mans fredes vora el foc.
Sem la veu de la revolta,
Netes de la por i el dol.

Disfressades d’utopia [ou-topi-euh]
Emprendrem lluny del dolor
La recerca de la vida A cavall de la raó.

REFRAIN (Lead + medium + Basse)

Coincideixen les mirades, [miradas]
Fixades en l’horitzó.
Potser avui farem victòria, [poutser]
Potser enterrarem el plor.

REFRAIN (Lead + Medium + Basse + Haute)

Doncs ens mantindrem alçades,
Ja no ens veuran de genolls.
El Sol mantindrà la flama,
La Lluna encendrà passió.

REFRAIN (toutes les voix)
(x1 sans contrechants, x2 avec contrechants, 1x Lead+Haute)
finir en scandant : Sem – en ac-te de – protes – ta.

Tutti (maquis 2021) :

Voix Lead (couplet + Refrain)

NB: les 2èmes phrases des refrains sont à l’unisson.
Voix Medium (refrains):

Voix Basse (refrains):

Voix Haute (refrains):

NB: 4 refrains finaux :

– 1 avec toutes les voix.

– 2 avec les 2 contrechants en plus.

– 1 à l’unisson (ou Lead+Vx Hte)

– Finir avec « Sem un acte de protesta » SCANDé

Contrechants 1 :

Contrechants 2 (Vx Hte) :

Traduction : Nous sommes là pour protester – nous sommes les mains froides tendues vers le feu – nous sommes la voix de la révolte – petite fille de la peur et du deuil – déguisées d’utopie, nous prendrons le chemin, loin de la douleur – à la poursuite de la vie chevauchant la raison / les regards se croisent fixés sur l’horizon – peut-être qu’aujourd’hui nous vaincrons – peut-être nous enterrons les pleurs / alors nous resterons debout – ils ne nous verront plus à genoux – le soleil maintiendra la flamme – la lune enflammera la passion

Vien la Primavera

Chanson de Printemps et de Carnaval !

Vien la primavera, fioriscono i bei fiori,
chi non lavora son tutti sfruttatori.

REFRAIN : E cielo mare e terra
Che ci appartiene a tutti
Su compà ! Che liberi siam già
Che liberi siam già

Che liberi siam già.

Viene l’estate e si raccoglie il grano,
Chi ha lavorato, ha lavorato invano.
Refrain
Viene l’ottobre e si coglie il granoturco,
Arrriva il padrone e se lo piglia tutto.
Refrain
Viene l’autunno e si raccoglie l’uva,
Chi ha lavorato si beve l’acqua pura.
Refrain
Viene l’inverno comincia a nevicare,
Ricco ‘n poltrona e ir povero a lavorare.
Refrain

Les VOIX ! (Terracanto)
Voix 1:

Voix 2:

Voix 3:

Complète (terracanto):

Tutte·i noi : (stage terracanto Octobre 2024):