Le Chant des Anti-proprios

tutti par la Gouaille de Lille à Briançon  RN2019

Emile Pouget dans le Père Peinard, Paris, n° 219, mai 1893.

Les chansons permettent de désigner les adversaires et de les indiquer à la vindicte populaire, comme dans cet hymne de la Ligue des antipropriétaires, spécialisée dans les déménagements « à la cloche de bois » des locataires qui ne pouvaient plus payer leur terme. L’expression « à la cloche de bois», veut dire abandonner discrètement son logement. Dans le Paris de la 2ème moitié du XIXème siècle, des groupes d’anarchistes faisant partie de ce réseau existaient dans tous les quartiers de Paris!

Transmise aux Rencontres Nomades de Briançon par La Gouaille de Lille, qui n’en chantent que  le 1er et dernier couplet.

J’fais partie’ d’un group’ d’anarchistes
Qui a comm’ spécialité d’fair’ les déménag’ments
Pour v’nir en aide aux communistes
Qui s’trouv’nt embêtés pour payer leur logement,
Nous somm’s enn’mis de tout propriétaire,
Mais, par contre, nous somm’s amis du prolétaire :
Voilà pourquoi, parmi les anarchos,
On nous a surnommes la Ligu’ des antiproprios.

Ohé, les zigs ! À bas les flics !
REFRAIN : Un’, deux, trois, Marquons l’pas,
Les chevaliers d’la cloch’ de bois.
Un’, deux, trois, Marquons l’pas,
C’est la terreur des bourgeois !
Serrons les rangs, Et portons crânement}
Le gai drapeau des antiproprios ! } (2x)

Qu’un copain s’trouv’ dans la panade
Très emmerdé par les records et le vautour,
Vite il prévient les camarades
Qui n’s’font pas prier pour lui prêter leur concours :
Et, tous en chœur, on radine à sa piôle,
Sans avoir besoin d’ chef pour distribuer les rôles ;
L’un derrière l’autre, on voit les anarchos
Descendre l’escalier avec les meubles sur leur dos.

Devant l’ pipelet ! Tous au complet… (Au Ref.)

Nous avons tous l’humeur guill’rette
Nous ne ratons jamais l’occas’ de rigoler,
Surtout lorsque madam’ Pip’lette
À l’air d’vouloir nous empêcher d’déménager.
Sans la brusquer, on lui dit : La p’tit’ mère,
Ça n’servirait à rien de vous foutre en colère,
Écoutez-nous et rentrez vit’ chez vous,
Et restez bien tranquill’ si vous n’voulez r’cevoir des coups !
Puis sans façons,

Nous la bouclons… (Au ref.)

Quand viendra la grève générale
Et qu’ils s’ront las de crever de faim, les ouvriers,
Ce jour-là nous f’rons la Sociale,
Au grand chambard nous ne serons pas les derniers.
On nous verra au cri de « Vive l’Anarchie ! »
Écraser d’un poing fort l’ignoble bourgeoisie
Et, supprimant patrons et gouvernants,
Nous venger en un jour de nos misères de mille ans.

Ed io ero Sandokan

Paroles et musique : Armando Trovajoli (Italie, 1974).
Cette chanson est inspirée par la Résistance antifasciste en Italie. Ses paroles, pleines d’espoir et de vie, parlent du maquis et des rêves de justice sociale qui unirent les antifascistes. Sandokan est, à l’origine, le personnage d’un roman paru en 1900, pirate malais luttant contre l’empire britannique. C’est devenu une figure très populaire en Italie. On trouve cette chanson dans le film d’Ettore Scola « Nous nous sommes tant aimés » qui évoque les années de résistance au fascisme et ce qu’il en reste…

tutti  (merci la Barricade de St Etienne):

voix mediane – « Lead »(Merci Claudia!):

reconstitution de la voix haute (en attendant mieux !) :

voix basse :

échantillon des 3 voix (1ère partie):

Marciavamo con l’anima in spalla
nelle tenebre lassù
ma la lotta per la nostra libertà
in cammino ci illuminerà

Non sapevo qual’era il tuo nome
neanche il mio potevo dir
il tuo nome di battaglia era Pinin
ed io ero Sandokan.

Eravam tutti pronti a morire ma
della morte noi mai parlavam
parlavamo del futuro
se il destino
ci allontana
il ricordo di quei giorni
sempre uniti ci terrà

Mi ricordo che poi venne l’alba e poi
qualche cosa di colpo cambiò
il domani era venuto
e la notte
era passata
c’era il sole su nel cielo
sorto nella libertà.

Marciavamo con l’anima in spalla
nelle tenebre lassù
ma la lotta per la nostra libertà
in cammino ci illuminerà

Non sapevo qual’era il tuo nome
neanche il mio potevo dir
il tuo nome di battaglia era Pinin
ed io ero Sandokan
ed io ero Sandokan.

Le chant des paysans

Adaptation de Diggers’ Song, ballade anglaise du 17e s. composée par Gerrard Winstanley, dans laquelle les « Diggers » ou « bêcheux » prônaient l’expropriation des seigneurs et le partage des terres. En 2014, André Coldebieuf, de la chorale de Sillans la Cascade, écrit une version adaptée aux luttes actuelles de la Confédération paysanne du Var : le chant des paysans.

Par les Glottes Rebelles:

voix medium, accordéon:

voix basse, accordéon:

voix haute, accordéon:

Vous tous les paysans, Tenez bon, Tenez bon !
Vous tous les paysans, Tenez bon !
Quand vous revendiquez la terre à cultiver
Les flics sont embusqués,
Ils viennent nous matraquer,
Paysans, Tenez bon !

Les promoteurs arrivent, Tenez bon, Tenez bon !
Les promoteurs arrivent, Tenez bon !
Expulsent pour pas un rond,
Vous volent et puis spéculent
Finie la spoliation, on leur bott’ra le cul
Paysans, Tenez bon !

Le profit est leur loi, Tenez bon, Tenez bon !
Le profit est leur loi, Tenez bon !
Pour eux l’argent est roi,
Au profit c’est la course
Tout ce fric, ces putois,
Vont le placer en bourse
Paysans, Tenez bon !

Ils détruisent vos maisons, Tenez bon, Tenez bon!
Ils détruisent vos maisons, Tenez bon !
Rasent vos habitations,
Et font dans les régions
Des pistes pour les avions,
Des autoroutes bidons
Paysans, Tenez bon !

Reprendre en main sa vie, Tenez bon, Tenez bon !
Cela commence ici, Tenez bon !
Spéculateurs racaille,
Bourgeois réactionnaires
À ceux qui la travaillent, il faut laisser la terre
Paysans, Tenez bon !

z- Savez-vous planquer vos sous ? (1.ATTAC, 2. Dutronc)

Savez vous planquer vos sous ?: Version de ATTAC,  sur l’air de « Savez vous planter les choux »

REFRAIN:
Savez vous planquer vos sous, 
A la mode, à la mode,
Savez vous planquer vos sous
A la mode de chez nous ? 

Dans les paradis fiscaux
C’est pratique, c’est pratique,
dans les paradis fiscaux,
On écoule ses lingots.

REFRAIN

Sur les comptes numérotés,
C’est magique, c’est magique,
Sur les comptes numérotés,
L’argent sale est recyclé.

REFRAIN

A la BNP d’ papa
On encaisse les bénéfices,
à la BNP d’papa
On spécule à tour de bras.

REFRAIN

Mais tout cela va changer,
Si les citoyens se lèvent,
Et se mettent à réclamer
Les sous qu’on leur a volés.

REFRAIN

Ceux qui ont planqué leurs sous,
Sans vergogne, sans vergogne,
Vont découvrir tout à coup
Qu’il faut en rendre beaucoup.

REFRAIN


Savez-vous planquer vos sous? , Dutronc,1982

Nous sommes en 1982, la France va (déjà!) mal sous la pression des milieux financiers, et certains riches vont mettre une partie de leur fortune dans les paradis fiscaux. Cela inspire Dutronc, qui sort ce blues-rock qui n’aura aucun succès

REFRAIN : Savez-vous planquer vos sous
À la mode à la mode
Savez-vous planquer vos sous
À la mode à la mode
Savez-vous planquer vos sous
À la mode de chez nous?

Lessiveuse, bas de laine
Allez-y c’est tricolore,
Pour chiffrer l’impôt dehors
Allez-y c’est inodore
Import, passeport, export
Allez-y c’est sans remord

REFRAIN

Le liquide dans les comptes suisses
Allez-y c’est tricolore,
Au Luxembourg qu’est-ce qu’on s’bourre
Allez-y c’est indolore,
Aux Bahamas qu’est-ce qu’on s’ramass’
Allez-y c’est sans remord

REFRAIN

Beyrouth moumoute barbouze
Allez-y c’est tricolore,
Ombine pression piston
Allez-y c’est indolore,
Mais le plus sur c’est chez moi
Venez y venez y sans remord

REFRAIN +
Savez-vous planquer vos sous
À la mode de chez nous

https://youtu.be/vCqy7NcMJr8

Fric à l’Aise

Paroles : Choralternative de Rouen
Musique : Anonyme, air de la « Piémontaise », 1705

Critique du fonctionnement de notre industrie capitaliste : exploitation Nord/Sud, et de la dérégulation du travail.

par la Choralternative à Ronsard en 2014 (Merci  Rouen!):

Fric à l’aise:partition

Notes de départ:

voix aigüe:

voix grave:

voix medium:

voix tenor:

NB: les vers en italiques sont bissés, et les mots soulignés sont répétés en écho par quelques un-es

Ah que je gagne du fric à l’aise
Quand y’a pas de règles pour l’emploi (oui pour l’emploi)
J’ouvre et je ferme les usines
Sans me soucier des ouvriers (bis)

J’ai rétabli l’travail des gosses
Dans les pays d’extrême orient
Leurs petites mains cousent des godasses
Pour bien moins cher que leurs parents (bis)

La nuit, j’fais travailler les femmes
Y’a pas d’raison qu’elles y échappent
Comme ça elles sont près de leurs mômes
C’est plus social et plus rentable (bis)

Aujourd’hui je suis mercenaire
Pour le MEDEF et pour le fric
J’ai un contrat en Normandie
Je restructure l’industrie (bis)

Après, il y aura la Bretagne,
La Lorraine et le Pas-d’Calais
Chaqu’ fois que je ferme une usine
Y’a des millions qui tombent pour moi (bis)

Ah que je gagne du fric à l’aise
Quand y’a pas de règles pour l’emploi(oui pour l’emploi)
J’ouvre et je ferme les usines
Sans me soucier des ouvriers
J’ouvre et je ferme les usines
Et j’fous dehors les ouvriers !

Pan Pentito

Paroles : anonyme
Musique : tradit. (berceuse toscane)

Par les copaines de Coeur Vener (Montreuil), ensemble:

Intro basse :

Intro haute :

Voix 1 haute :

Voix 2 basse :

Voix 1 et 2 ensemble :

Voix 3 refrain :

Val et Lorenzo (prononciation) :

Très vieille berceuse siennoise où la mère met en garde sa fille, encore toute petite, au sujet de tout ce qu’elle perdra en prenant mari. C’est l’une de ces berceuses qui, chantées à une enfant incapable encore de comprendre, assumaient un rôle de « défoulement »: la femme pouvait se permettre d’exprimer tout le sentiment d’oppression et de souffrance qu’elle subissait au sein de la vie familiale, et les injonctions contradictoires auxquelles elle fait face.

Quando ero ragazza innamorata
Portavo il cappellino a mezza fronte
Andavo ben vestita e ben calzata
Le scarpe le logravo nelle punte
Ora che l’ho passati li vent’anni
Le logro nelle punte e nei calcagni (2x)

 REFRAIN 1 : E dammelo un bacin d’amore
In cambio te ne rendo tre   (x2)

 Giovanettina che pigli marito
Se tu lo pigli te ne pentirai
Ti converrà mangiare il pan pentito
E tutti i sonni non li dormirai
E quando crederai di andar da mamma
Ti converrà cantar la ninna nanna
Quando da mamma crederai d’andare
la ninna nanna converrà cantare

 REFRAIN 1 (x2 )

Quante canzoni e quante canzoncelle
La famigliola me le fa scordare
A chi manca le scarpe a chi pianelle
E a mezzanotte mi chiedono il pane
Mira si mi sono trovata a tal partito
La più piccina m’ ha chiesto marito
Alla più grande glielo vorrei dare
lei non lo vuole e mi fa disperare

 REFRAIN 2 : E dammelo un pugnal in cuore
In cambio te ne rendo tre   (x2)

TRADUC MAISON:

Quand j’étais une fille amoureuse
Je portais un chapeau baissé sur le front
J’étais bien habillée et bien chaussée
Je marchais les chaussures légères
Maintenant que j’ai plus vingt ans
Je les porte lourdement sur les talons

Et donne-moi un baiser d’amour
En échange je t’en rendrai trois

Petite fille qui prend mari
Si tu le prends, tu le regretteras.
Tu devras manger du pain rassis
Et tu ne dormiras pas de la nuit
Et quand tu voudras aller chez ta mère
Tu te retrouveras à chanter une berceuse
Quand chez ta mère tu voudras aller
A chanter une berceuse tu te retrouveras

Tant de chansons et de chansonnettes
La petite famille me les fait oublier
Qui a besoin de chaussures, qui a besoin de pantoufles
Et à minuit, ils me demandent du pain
Je me suis retrouvé dans une telle situation
Ma cadette m’a demandé un mari
J’aimerais le donner à mon aînée
Elle ne veut pas de lui et me désespère

Donne-moi un coup de poignard dans le cœur
En échange, je t’en rendrai trois

Ode aux casseur·euses

Paroles et Musiques des Canulars (Lyon), 2019

en atelier à Briançon:

En 1789, Des gueux ont attaqué les keufs
À coups de fourches et de bâtons, Ils ont libéré la prison
Et tous les 14 juillet, Quand t’ applaudis le défilé
T’ oublies de dire, j’ me demande  pourquoi,
Qu’ils ont coupé la tête au roi

Refrain : Non non non x2, C’est pas bien d’ casser x2
Sauf quand on x2, Quand on a gagné x2

Pendant la guerre les maquisards
Faisaient sauter les trains les gares
Aujourd’hui tu leur rends hommage
Toujours au passé c’est dommage

Et quand aux monuments aux morts
Tu les véneres tu les honores,
T’oublies de dire que les fascistes
Les traitaient de terroristes

Refrain 

1903 les meufs anglaises,
Avaient osé c’est balèze
Casser les vitres des entreprises,
Et foutre le feu aux églises

Et quand pour les présidentielles,
Tu loues l’ suffrage universel
T’ oublies de dire c’est pas normal,
Qu’ c’est grâce à ça si c’est légal

Refrain 

Quand dans les manifestations,
On dépave les illusions
Et qu’on balance des utopies
À la gueule de la bourgeoisie

En été quand tu vas bronzer
Quand tes médocs sont remboursés
T’ oublies que grâce à cette violence
T’ as la sécu et tes vacances

Non non non x2, C’est pas bien d’ casser x2
Sauf quand on x2, Quand on a gagné x2

Non non non x2, C’est pas bien d’ casser x2
Et on va x2, Et on va gagner ! x2

Kece Kurdan *

Cette chanson a eu des problèmes avec la justice et la Turquie… Elle se trouve dans l’album éponyme de la chanteuse Aynur Doğan, en 2004, et il a été interdit et retiré de la vente en février 2005 suite à une décision du tribunal, qui avait pour motif : «Encourager les filles kurdes à combattre dans les montagnes, donc faire de la propagande d’organisation illégale». L’interdiction a été supprimée, six mois plus tard. En 2007, une radio FM l’a diffusée et le Procureur d’Adana a ouvert un procès à son encontre pour «séparatisme». Mehmet Arslan, le responsable de la radio, qui risquait une peine de prison de 4 ans et 6 mois, a été acquitté. Après tout, l’album était produit et distribué avec l’autorisation du Ministère de Culture… En 2008, Keçê kurdan, a été interprétée par Aynur et une célèbre chanteuse, Ajda Pekkan, pour soutenir la ligne d’appel « Urgence violence interfamiliale ».

Keçê biner çerxa cîhan
Zor girêdanê me re zor
Jin çûne pêş pir dixwînin
Êdi qelem ket çûne şûr
Keçê em dixwazin bi me re werin şêwre
Dilo em dixwazin bi me re werin cengê
Haye haye em keçikê kurdan in
Şêrin em cengin em hêviya merdan in
Haye haye em külilkê kurdan in
Derdê nezana berbendi serhildanî
Serê xwe rake keça kurdan
Dil û cigerim heliyan
Ka niştiman ka azadî
Ka dayika me sêwîyan

* * *

Fille kurde

Fille fais-toi voir au monde entier
Des choses dures vous attendent
Les femmes vont de l’avant et étudient
A partir de maintenant, à la place de l’épée vient la plume [crayon]

Fille, nous voulons que vous veniez avec nous à la rencontre
Fille, nous voulons que vous veniez avec nous à la guerre

Hé, hé, Nous sommes les filles kurdes
Nous sommes des lionnes, nous sommes des combattantes,
Nous sommes l’espoir des braves hommes
Hé, hé, Nous sommes les fleurs kurdes
La peine des ignorants oppresseurs, la rébellion

Soulève ta tête fille kurde
Mon cœur, mon être ont fondu
Où est le pays ? où est la liberté ?
Où est la mère de nous orphelins ?

(traduction de Gülay)

J’attends devant ma porte

Chant sur la Commune de Paris (1871)

Version chorale 2 voix :

Voix haute :

Voix basse :

(merci à Myriam pour l’enregistrement des 2 voix)

J’attends devant ma porte
Mon fils et mon mari*
Ma maison semble morte
Et mort aussi Paris

Depuis l’autre semaine
Ils sont partis d’ici
Du coté de la Seine
Emportant leurs fusils

C’était pour la bataille
Du vrai peuple ouvrier
Contre ceux de Versailles
Venus nous fusiller

Mais le feu et les balles
Me faisait moins trembler
Que le bruit des rafales
Dans Paris fusillé

J’attends devant ma porte
Mon fils et mon mari*
Ma maison semble morte__
__Et mort aussi Paris

(ou « ma fille et son mari »
ou « ma fille et son ami »
… car les femmes étaient aussi sur les barricades)

Révolution *

Une chanson signée « C’est qui Paulette ? », le groupe acoustique de la Famille Walili

Ils pourront pendre le poète
Mais jamais la poésie
Ils pourront tenter d’arrêter la fête
Mais n’entrav’ront jamais notre énergie
Ils auront beau enfermer l’insoumis
Ils n’effleur’ront jamais l’insoumission
Ils pourront camisoler la folie
Mais n’mettront pas nos esprits en prison

Lalalala la la la la x4

Ils auront beau gazer les activistes
Ils souriront face aux clowns en action
Ils pourront faire taire les artistes
Nous garderons notre imagination
Ils auront beau planter les OGM
Et construire des châteaux en béton
Ils n’récolt’ront que la colère qu’ils sèment
Et dans leurs champs des faucheurs par millions

Lalalala la la la la x4

Ils voudront nous parquer en technival
Ils entendront partout japper nos caissons
Ils auront beau chasser nos caravanes (et nos camions)
Mais la Terre est notre maison
Des combats et des luttes qui s’enchainent
Pour délier nos mains et nos pieds
Mais nos yeux n’connaitront jamais la peine
Guidés par nos rêves et nos idées

Lalalala la la la la x4
Lalalala la la la la x4