La Bessa

Melange de plusieurs chants des mondines

Aven ciapè la bessa
l’avem magneda aièr,
an magnarem un ètra,
cunzè cun di crumir.

Crumiri schifosi,
la vostra lega l’e una lega da ninèn.

Caporale, no’ ci sfidare
alle crumire devi badar, devi badar.

La Maria l’è ‘na ruffiena
in risaia non la vogliam, non la vogliam

Siamo donne, non siamo bestie,
vogliam essere rispettà, e rispettà

Traduction: Nous avons attrapé une couleuvre, hier nous l’avons mangée, la prochaine que nous mangerons sera assaisonnée avec des Jaunes. Sales briseurs de grève, votre syndicat est un syndicat de cochons
Contremaitre ne nous défie pas, tu feriez mieux de faire taire ces gens-là.
La Maria est une pucave, dans la rizière nous n’en voulons plus.
Nous sommes des femmes, pas des bêtes, nous voulons être repoectées.

3 voix et version complete, par Terracanto:

Voix 1:

Voix 2:

Voix 3:

Tutte·i, stage Terracanto, octobre 2024:

Per i morti di Reggio Emilia

Fausto Amodei, 1960

Amodei est l’un des fondateurs du groupe turinois Cantacronache, qui cherche à créer un nouveau type de chanson au-delà des modes, sur le modèle des chansonniers français, et des œuvres de Bertolt Brecht et Kurt Weill, pour retrouver la tradition des chansons populaires et des contes italiens. Il écrit cette chanson en 1960, suite à des soulèvements populaires dans de nombreuses villes et le massacre de Reggio Emilia. Le massacre de Reggio Emilia a eu lieu le 7 juillet 1960, lors d’une manifestation syndicale dans le centre-ville, où les forces de l’ordre ont tué 5 civils sans défense, tous des travailleurs affiliés au PCI, appelés ensuite « les morts de Reggio Emilia ». Celle-ci est encore interprétée lors des manifestations. L’air a été repris par des chorales de foot : c’est devenu l’hymne du groupe d’ultras milanais Brigate Rossonere.

TUTTI·E NOI (stage d’octobre 2024)


Transmission par Lorenzo de Terracanto à Chambéry en Octobre 2024
3 voix sur les refrains, couplets à l’unisson


Compagno cittadino fratello partigiano
teniamoci per mano in questi giorni tristi
Di nuovo a Reggio Emilia di nuovo la` in Sicilia
son morti dei compagni per mano dei fascisti

Di nuovo come un tempo sopra l’Italia intera
Fischia il vento infuria la bufera

A diciannove anni emorto Ovidio Franchi
per quelli che son stanchi o sono ancora incerti
Lauro Farioli e morto per riparare al torto
di chi si è gia` scordato di Duccio Galimberti

Son morti sui vent’anni per il nostro domani
Son morti come vecchi partigiani

Marino Serri e morto, e morto Afro Tondelli
ma gli occhi dei fratelli si son tenuti asciutti
Compagni sia ben chiaro che questo sangue amaro
versato a Reggio Emilia e` sangue di noi tutti

Sangue del nostro sangue nervi dei nostri nervi
Come fu quello dei Fratelli Cervi

Il solo vero amico che abbiamo al fianco adesso
e sempre quello stesso che fu con noi in montagna
Ed il nemico attuale e sempre ancora eguale
a quel che combattemmo sui nostri monti e in Spagna

Uguale la canzone che abbiamo da cantare
Scarpe rotte eppur bisogna andare

Compagno Ovidio Franchi, compagno Afro Tondelli
e voi Marino Serri, Reverberi e Farioli
Dovremo tutti quanti aver d’ora in avanti
voialtri al nostro fianco per non sentirci soli

Morti di Reggio Emilia uscite dalla fossa
fuori a cantar con noi Bandiera Rossa!

Tutti (stage Terracanto d’oct.24 à Chambéry)

Complète  (NB : voix ci dessous par Terracanto)

Voix 1 (couplets et refrains)

Voix 2 (refrains seulement)

Voix 3 (refrains seulement)

Ils arrivent

Chanson écrite et composée par le groupe Saodaj pour parler de l’horreur des conditions de vies des personnes qui ont décidé de quitter leur pays, notamment à Calais.

Ce chant a été arrangé par la Cagette (chorale de Grenoble) et transmis aux Rencontres nomades 2024 en laissant de côté certains couplets, avec 4 voix (grave/lead/haute/rythmique).

Toutes les voix

Lead

Basse

Haute

Rythmique

Ah les voilà ils arrivent
Au loin là bas
Les avez vous croisés
Le long des routes ?

J’ai perdu ma boussole
Mes poches sont trouées
Je dors à même le sol
Dans le froid de Calais

Les miens sont tous ailleurs
Tous de l’autre côté
De la terre ou des cieux
Sans eux il ne bat plus
Mon cœur

Peut-être qu’ils me rêvent
Ou bien suis-je oublié
Ma jungle est un désert
Mes amis sont usés

Ah les voilà ils arrivent
Au loin là bas
Les avez vous croisés
Le long des routes ?

(L’Angleterre, le tunnel
L’Allemagne ou bien Paris
Je ne bats pas des ailes
Je meurs hors de mon nid

Nous avons attendu
Que quelqu’un nous libère
Du tombeau des vivants
Qu’ils n’ont jamais ouvert)

Ah les voilà ils arrivent
Au loin là bas
Les avez vous croisés
Le long des routes ?

La mort m’a poursuivi
De la mer au rivage
Mes enfants ont blotti
Contre moi leur visage

Et j’en entends qui râlent
Derrière leur écran
L’envahissement total
Ici et maintenant

Ah les voilà ils arrivent
Au loin là bas
Les avez vous croisés
Le long des routes ?

Policier

Proposé par les C.A.R.P.E.S furieuses de Strasbourg, lors des rencontres nomades 2024.
CARPES = Chorale Autonome Rebelle Poilue Énervée (ou: Chorale Activement Récidiviste Pour Éloigner les Sangsues)

Ré-écriture d’une berceuse bretonne, Peskig arc’hant, par les CARPES Furieuses entre 2023 et 2024.

Tutti :

Haute : (note de départ : Mi)

Lead : (note de départ : La)

Basse : (note de départ : La)

Which side are you on?

Florence Reece, 1931.

En 1931, les mineurs et les propriétaires de mines du sud-est du Kentucky étaient engagés dans une lutte violente et acharnée : la guerre du comté de Harlan. Dans une tentative d’intimidation de la famille du dirigeant syndical Sam Reece, le shérif J. H. Blair et ses hommes, engagés par la compagnie minière, pénétrèrent illégalement dans leur maison à la recherche de Reece. Reece avait été prévenu et s’était échappé, mais sa femme, Florence, et leurs enfants furent terrorisés. Cette nuit-là, après le départ des hommes, Florence écrit les paroles de « Which Side Are You On? » sur un calendrier accroché dans leur cuisine. Elle s’inspira d’un hymne baptiste traditionnel, « Lay the Lily Low », ou de la ballade traditionnelle « Jack Munro ». Reece soutint une deuxième vague de grèves de mineurs vers 1973, comme le raconte le documentaire « Harlan County USA ». Elle et d’autres interprétèrent « Which Side Are You On? » à plusieurs reprises pendant cette période. Reece enregistra la chanson plus tard dans sa vie, et on peut l’entendre sur l’album « Coal Mining Women ». Pete Seeger, qui recueillait des chansons syndicales, apprit « Which Side Are You On? » en 1940. L’année suivante, elle fut enregistrée par les Almanac Singers dans une version qui lui gagna un large public. Plus récemment, Billy Bragg, Deacon Blue, Dropkick Murphys, Rebel Diaz, Natalie Merchant, Ani DiFranco, Tom Morello, Panopticon et S.G. Goodman ont chacun enregistré leur propre interprétation de la chanson. Bob Dylan y fait référence dans la chanson « Desolation Row ». Elle a également inspiré le titre du livre publié en 2011 par Alessandro Portelli sur les mines de charbon du comté de Harlan.

TUTTE:

[Refrain] : Which side are you on? (X4)

Come all of you poor workers
Good news to you I’ll tell
Of how the good ol’ union
Has come in here to dwell

[Refrain] : Which side are you on? (X4)

My daddy was a miner
And I’m a miner’s son
And I’ll stick with the union
‘Til every battle’s won

[Refrain] : Which side are you on? (X4)

They say in Harlan County
There are no neutrals there
You’ll either be a union man
Or a thug for J. H. Blair

[Refrain] : Which side are you on? (X4)

Oh, workers can you stand it?
Oh, tell me how you can
Will you be a lousy scab
Or will you be with us?

[Refrain] : Which side are you on? (X4)

Don’t scab for the bosses
Don’t listen to their lies
Us poor folks haven’t got a chance
Unless we organize

[Refrain] avec canon et voix en alternance

LEAD couplet:

Lead Refrain:

Grave couplet:

Grave refrain:

Haute couplet:

Haute refrain:

FINAL:
rythmique voix grave:

rythmique voix haute:

Warrior

The Wyrd Sisters, 1995

Tutte:
Voix lead:
Voix haute et voix grave:

I was a shy and lonely girl
With the heavens in my eyes
And as I walked along the lane
I heard the echoes of her cries

I cannot fight
I cannot a warrior be
It’s not my nature nor my teaching
It is the womanhood in me

I was a lost and angry youth
There were no tears in my eyes
I saw no justice in my world
Only the echoes of her cries

I cannot fight
I cannot a warrior be
It’s not my nature nor my teaching
It is the womanhood in me

I am an older woman now
And I will heed my own cries
And I will a fierce warrior be
’til not another woman dies

I can and will fight
I can and will a warrior be
It is my nature and my duty
It is the womanhood in me

I can and will fight
I can and will a warrior be
It is my nature and my duty
It is the sisterhood in me

Rencontres 2024 : présentation des chants

Animal mort

Anda Jaleo (à venir)

Begam un cop de mai

Berxwedan Xwes Doze

Bruceremo le chiese

Cancon sense nom

çapulçu

Greenham Common (3 songs)

Chanson des forestières

Der tag wir kommen

De la nueit a la nuiet

En la plaza de mi pueblo

En Méditerranée (réactualisée)

Ils arrivent

Je suis terrien.ne

Kerouze

La Cancon de piratas

Lève toi foule

La riposte féministe

Malan bar kir

Nous marchons

Os bravos

Pesenka a pehote

Policier + Mulet deter + seul.e j’ai le seum

Que son auros

Sara dura

Take the toys away from the boys

Toxiques

Warrior

Wassil salam

Which side are you on

Yosrolik

Greenham Common : 3 songs

Le carnet de chansons de Greenham Common est compilé ici:
http://www.fredsakademiet.dk/abase/sange/greenham.htm#Index

You can’t kill the Spirit
(départ : Do)

You can’t kill the spirit
She is like a mountain
Old, and strong,
She goes on and on, and on


Sarah’s Song
(départ: sol)
They can forbid nearly everything
But they can’t forbid me to think
They can’t forbid my tears to flow
And they can’t shut my mouth when I sing

(2: « the sun to shine » ;
3: « the flowers to grow » ;
possible d’en inventer bien sur)

 


Carry Greenham Home
(Peggy Seegers, 1999, sur la mélodie écossaise de Mairi’s Wedding)
(départ: la)

Hand in hand, the line extends
All around the nine-mile fence,
Thirty-thousand women chant,
Bring the messsage home.

REFRAIN (Chorus):
Carry Greenham home, yes,

Nearer home and far away,
Carry Greenham home.

Singing voices, rising higher,
Weave a dove into the wire,
In our hearts a blazing fire,
Bring the message home.

(chorus)

No one asked us if we cared
If Cruise should be stationed here,
Now we’ve got them running scared,
Bring the message home.

(chorus)

Here we sit, here we stand,
Here we claim the common land;
Nuclear arms shall not command,
Bring the message home.

(chorus)

Singing voices, sing again,
To the children, to the men,
From the Channel to the glens,
Bring the message home.

(chorus)

Not the nightmare, not the scream,
Just the loving human dream
Of peace, the everflowing stream,
Bring the message home.

(chorus)

Woman tiger, woman dove,
Help to save the world we love,
Velvet fist in iron glove,
Bring the message home.

(chorus)

Non Piangere (Partono gli emigranti)

Alfredo Bandelli, 1974

Chanson complète:

Voix 1 : couplet + refrain

Voix 2 : refrain

Non piangere oi bella se devo partire,
Se devo restare lontano da te,
Non piangere oi bella, non piangere mai
Che presto, vedrai, ritorno da te.

Addio alla mia terra, addio alla mia casa,
Addio a tutto quello che lascio quaggiù;
O tornerò presto, o non tornerò mai,
Soltanto i ricordi io porto con me.

REFRAIN (2 voix): Partono gli emigranti, partono per l’Europa
Sotto lo sguardo della polizia
Partono gli emigranti, partono per l’Europa
I deportati della borghesia.

Non piangere oi bella, non so quanto tempo
Lo devo restare a sudare quaggiù;
Le notti son lunghe, non passano mai
E non posso mai averti per me.

Soltanto fatica, violenza e razzismo
Ma questa miseria più forza ci dà ;
E cresce la rabbia, e cresce la voglia la
Voglia di avere il mondo per me.
REFRAIN

Je ne mâche pas mes mots

Camille, arrangement Cie DICILA

Possible de chanter aussi la réécriture « on n’en veut pas d’cette loi »  de janvier 2023  par les Polychœurs de Douarnenez.

Technique / structure : Faire des carrés en mode « O passo » en partant du pied droit (en vrai ça peut être le gauche, juste choisir toujours le même)
Les syllabes en gras tombent sur le pied droit (1er temps)
Les _ marquent le 1er temps (pied droit) dans le carré quand il tombe entre  ou avant les paroles.
Les E sont prononcés

VOIX LEAD : (refrain et paroles)


LA BOUCLE
:  Je ne mâche pas,  Je ne mâche pas mes mots
_ Je ne mâche pas,  Je ne mâche pas mes mots
_ Je ne mâche pas, Je ne mâche pas,
Je ne mâche pas, Je ne mâche pas


REFRAIN seul :
Je ne che pas mes mots
Je ne che pas mes mots o-o-o-o-o


BOUCLE DES NONS :
Non, Non, Non, Non-non-non-non-non-non-non-non
Non, Non, Non, Non-Non-Non-Non
_ Pas … mes mots … je ne che pas …
Non, Non, Je ne mâche pas mes mots


Tutti, fin de stage Mai2024:

INTRO :  1 carré à vide et 4 carrés de « ouh »

REFRAIN en même temps que la boucle

Texte:  S’il m’arrive d’êtrE foudroyée par l’éclair au chocolat
Très souvent je me raisonne avant de replonger mon doigt
Dans la marmelade aux pommEs préparée à capella
Sur le ‘ piano

Si la seulE vue du miel suffit à clarifier ma voix
L’aspartame à sa mémère n’édulcorera pas
La colère de voir sous la princesse un petit pois
O.G.’ M. ! Oh !

REFRAIN en même temps que la boucle

Si parfois je me délecte avant de dévorer ma proie
Que je che un peu de lesE commE le feraient les chats
Avant de donner ma languE je pourlèchE septE fois
Ta dou’cE peau

Si la cuisin’ vient du cœur la musiqu’ vient de l’estomac
Et si j’aime autant les tripes, C’est que ces tripEs sont à moi
Et pour preuve de mon ardeur j’écrirai au stylo d’orgeat
Sur la nappe à ‘ carreaux

REFRAIN en même temps que la boucle ET de la BOUCLE DES NONS

(on ne chante pas la fin)
Au nom de la Castafiore au cœur d’artichaut
De la Tarentelle et du tartare au couteau
Du coulis aux fraises et de ma voix dans l’écho