Plyve kacha (Пливе кача)

Transmis par Le Cri du Choeur, Montpellier

Chanson traditionnelle des Lemky, peuple originel des Carpates du sud de la Pologne et du nord de l’Ukraine. La chanson fut reprise lors du soulèvement de « EuroMaïdan » (novembre 2013-février 2014) durant lequel les Ukrainien·es contestèrent leur Président, Viktor Yanoukovitch, et sa décision de refuser un rapprochement commercial avec l’UE au profit d’un accord avec la Russie. Ce qui n’était au début que des manifestations se transforma en siège puis en soulèvement, face à la réponse démesurément violente des forces de l’ordre. Plyve Kacha fut chantée pour la première fois le 21 février 2014 lors des obsèques des premier·es mort·es dû·es aux affrontements avec les forces de l’ordre, et devint dès lors un hymne du mouvement.

Mamko – voix haute

Mamko – voix médium

Mamko – voix basse

La totale

Hey, plénè katcha po Tésséni
Plénè katcha po Tésséni
Mamko j moïa nè laï mèni
Mamko j moïa nè laï mèni

Hey zalaïèch mé v zlou hodénou
Zalaïèch mé v zlou hodénou
Sam né znaïou dè pohénou
Sam né znaïou dè pohénou

Hey pohénou ïa v tchujim kraïou
Pohénou ïa v tchujim kraïou
Hto j mé boudè braté ïamou ?
Hto j mé boudè braté ïamou ?

Hey véberout mé tchuji loudé
Véberout mé tchuji loudé
Cé ne jal té, mamko boudè ?
Cé ne jal té, mamko boudè ?

Hey ïakbé j mèni, sénkou nè jal ?
Ïakbé j mèni, sénkou nè jal ?
Té j na moïm sèrtsou lèjaou
Té j na moïm sèrtsou lèjaou

Hey, plénè katcha po Tésséni
Plévè katcha po Tésséni

Traduction :
Oh, un caneton vogue sur la Tyssa, Un caneton vogue sur la Tyssa.
Maman, ne me gronde pas, maman, ne me gronde pas.

Oh, tu me blâmes à la mauvaise heure, Tu me blâmes à la mauvaise heure.
Moi-même ne sais où je mourrai, Moi-même ne sais où je mourrai.

Oh, je mourrai en terre étrangère, Je mourrai en terre étrangère.
Qui donc creusera ma tombe ? Qui donc creusera ma tombe ?

Oh, des étrangers m’enterreront, Des étrangers m’enterreront.
N’auras-tu pas de peine, maman ? Maman, n’auras-tu pas de peine ?

Oh, mon fils, comment n’aurais-je pas de peine ? Comment, mon fils, n’aurais-je pas de peine ?
Toi qui a reposé sur mon cœur, Toi qui as reposé sur mon cœur.

Grandiose

Pomme, 2020
Transmise par Nos Lèvres révoltées, Montreuil

Tutti

Voix haute + lead

Voix haute

Depuis que je n’ai pas le droit
Je veux un enfant dans le ventre
J’aurais sûrement dû taire parfois
L’envie si grande et menaçante
Depuis que mes amis me mentent
Qu’ils disent que je suis comme les autres
Je veux un enfant dans le ventre
Qu’on s’aime, qu’on ait une vie grandiose.

Grandiose, la vie que j’avais inventée
Pour toi la vie qu’on nous vend bien tracée
Une vie comme ça n’existe pas
Depuis la première goutte de sang
Les bouches qui s’effleurent dans la cour
J’ai dit, moi je veux un enfant
Avant de connaître l’amour
L’amour qui déborde de moi
Qui dit, tu n’es pas comme les autres
Des filles prendront ton cœur à toi
Bats-toi, t’auras une vie grandiose.

Grandiose, la vie que j’avais inventée
Pour toi la vie qu’on nous vend bien tracée
Une vie comme ça n’existe pas

Depuis que je n’ai pas le droit
Je veux un enfant dans le ventre
J’aurais sûrement dû taire parfois
L’envie si grande et menaçante
Depuis les cloches assourdissantes
Le gris de l’église de fond rose
Je veux un enfant dans le ventre
Qu’on s’aime, qu’on ait une vie grandiose.

Grandiose, la vie que j’avais inventée
Pour toi la vie qu’on nous vend bien tracée
Une vie comme ça n’existe pas

Esclaves

Cabestan, Jean Paul Ferrec, 2000
Proposée par Le Cri du Peuple, Bordeaux
Cette chanson rappelle l’histoire esclavagiste et coloniale de la France, qui a construit la richesse de la France et de grands ports comme « Nantes, La Rochelle, ou Bordeaux » (mais aussi Le Havre, St Malo, Marseille…).
Le ‘commerce triangulaire’, aussi appelé ‘traite atlantique’ ou ‘traite négrière’, était la traite de femmes, hommes et enfants africains (exemple historiquement le plus flagrant et choquant du racisme institutionnel de notre pays) reliant l’Europe, l’Afrique et « les » Amérique, pour la déportation d’êtres humains comme esclaves, troqués (le terme est choquant mais pertinent) en Afrique contre des produits européens (textiles, armes) et en Amérique contre des matières premières coloniales (sucre, café, cacao, coton, tabac). De ce fait, peu d’africains transitaient directement par les ports européens, mais les séjours « dans le fond de nos rafiots » entre l’Afrique et le continent américain étaient d’une violence extrême, longs, douloureux, mortels souvent.  Victimes de ce système commercial inhumain, 12 millions de déportés africains se sont retrouvés sur le continent américain (Amérique du Sud, Centrale, du Nord, Jamaïque…), dont 90 % sur 110 ans, principalement au XVIIIe siècle.

Chanson, tutti, 2 voix, intro en « mmmm« 
Voix lead couplet 1
Voix 2 (haute) couplet 2
Voix + haute sur « s’en allait à l’église, charité portant beau« 
Dans la ville de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
Y’a des esclaves qui hantent les maisons les châteaux
Les belles rues sont noires, noires, le passé n’est pas beau (bis)
 
Les grands voiliers de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
Ne sont plus que des souvenirs, qu’on peint sur les tableaux
Pendus sur les grands murs noirs des maisons des châteaux (bis)
 
On voit rarement à Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
Des images des cales regorgeant des pauv’gars
Qui n’ont jamais connu d’chez nous que le fond d’nos rafiots (bis)
 
Ils partaient loin de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
On les menait à vendre comme on fait aux bestiaux*
Ça remplissait les poches du bourgeois au front haut (bis)
 
Le riche bourgeois de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
En calèche, en carrosse, redingote et chapeau
S’en allait à l’église, charité portant beau (bis)
 
Y’a plus d’voiliers à Nantes, La Rochelle ou Bordeaux
Mais les esclaves hantent les maisons, les châteaux
Les belles rues sont noires, noires, noires, noires, noires de peau
Les belles rues sont noires, noires, elles sont noires de peau

Chanson originale:   https://youtu.be/pkWobKk16x4


*paroles originales « comme on fait aux bestiaux« 

Le Bal des pas content·es !

Le carnet de chants pour chanter avec nous:

Carnet du Bal des pas content·es !

Nous avons l’immense plaisir de vous convier à cette soirée de soutien!
Au programme : un spectacle, un bal folk CHANTé et un autre animé par le MANGE-BAL, et pour finir un DJ set électro.

L’entrée est à prix libre.  Prix indicatif : 6€ permet de payer la salle et les artistes, tout euro au-delà de cette somme , tous les bénéfices, contribueront aux caisses de grève et anti-répression

Un repas et une buvette seront disponibles sur place.

S’inscrire ici: https://www.helloasso.com/associations/chouquettes-et-tarama/evenements/soiree-de-soutien (possible aussi sur place)

——————–Programmation——————–

17H – Compagnie Kta (je recommande absolument pour les adultes, ados, préados) : Par le biais d’histoires populaires et enragées, la Cie Kta est née de l’urgence de raconter l’Histoire autrement : du point de vue de femmes, de pirates, de brigand.e.s, d’esclaves, d’insoumis.e.s.

19H – Initiation aux danses Folk : Initiation aux danses folks proposée par deux professionnels personnes qui vont faire au mieux, accompagnées d’un groupe live d’une enceinte Bluetooth. Ça va être bien !

20H – Bal Folk : Bal chanté par les membres de chorales militantes de Chambéry et d’ailleurs.
Répertoire Français, Occitan, Basque, Italien…
Trébuchements et sorties de tempo à prévoir !

Le Mange Bal : Rien de mieux, pour faire oublier notre manque évident de tempo, que le Mange Bal qui prendra la suite pour nous faire danser sur son ELECTRO-TRAD FESTIF !

23H – 1H30 – DJ SET Chouquettes & Tarama : Fin du bal ? Ou début de soirée… On range les danses folk avec l’électro de l’association Chouquettes & Tarama qui proposeront la légèreté de la chouquette et le piquant marin du tarama…

Ignoranti

Chant du répertoire du chœur mondines de la coopérative des Capucins de Vercelli et interprété lors du premier festival folklorique de Turin (1965).

Voix 1:

Voix 2:

Voix 3 (bourdon):

(tutti)

Ignoranti senza scuole,
Calpestate dal padron,
Noi eravam la plebe della terra
In risaia come in una prigion. (x2)

E ci hanno detto ma questa vita
La dovrete sempre far
(E) i padroni ci son sempre stati
E i padroni dovranno star. (x2)

Ma un bel giorno ci abbiam risposto
Voi siete i servi del padron
(E) se lottiamo avremo più giustizia,
Nella pace la gloria del lavor. (x2)

Ma i nemici hanno armi
Di menzogna e corruzion
Hanno i giornali il cinema la radio
Che difendono i profitti del padron. (x2)

Ma “noi donne” è gran faro
Che ci illumina il cammin
(E) per noi donne è un’arma di progresso
E la voce ditutte noi mondin. (x2

https://youtu.be/PhFXlwIZxb4
(version de Giovanna Marini, paroles quelque peu différentes par endroits)

Ignorante, senza scuole,
Calpestate dal padron,
Noi eravam la plebe della terra
In risaia come in una prigion. (x2)

Ci dicevano questa vita
La dovrete sempre far
(e) i padroni ci son sempre stati
E per sempre ci dovran restar. (x2)

Ma un bel giorno abbiam risposto
Siete i servi dei padron
(e) Se lottiamo avremo più giustizia,
Nella pace la gloria del lavor. (x2)

Ma i nemici hanno armi,
Di menzogna e corruzion
Hanno i giornali il cinema e la radio
Che difendono i profitti dei padron. (x2)

Ma “Noi donne” è gran faro,
Che c’ illumina il cammin
(e) Per noi donne è arma di progresso
E la voce di tutte noi mondin. (x2)

https://youtu.be/PhFXlwIZxb4
(version de Giovanna Marini, paroles quelque peu différentes par endroits)

TRADUCTION : Ignorants sans école, piétinés par leurs maîtres, nous étions la plèbe de la terre Dans les rizières comme en prison  /   Ils nous disaient mais cette vie il faudra toujours la faire Et les maîtres ont toujours été là Et les maîtres devront rester  /   Mais un beau jour, nous avons répondu Vous êtes les serviteurs du maître et si nous nous battons, nous aurons plus de justice, Dans la paix, la gloire du travail  /   Mais les ennemis ont des armes de mensonges et de corruption ils ont les journaux, le cinéma, la radio qui défendent les profits des patrons  /   Mais « nous, les femmes » est un grand phare qui éclaire notre chemin et pour nous, femmes, c’est une arme de progrès et la voix de tous les mondines 

Carnaval t’en angas pas

Voix 1:

Voix 2:

Voix 3 pour les tessitures GRAVES qui chantent dans leurs aigus (3ème couplet)

Tutti par chorale Hauts les Choeurs à Plomarch’ (Novembre 2021)

1. Carnaval t’en angas pas
Que non fas pas embarràs (2x)

Te metrem dins una cava
Sietat sus un barricòt
Amb una vielha pisharra
Te refrescarem los pòts

2. Carnaval t’en angas pas
Que non fas pas embarràs (2x)

E freta las parpelugas
Amb una cabòça d’alh
Son finits piòts e galinas
Adieu Paure Carnaval

3. Sonque un gran ahidèr
Sonque l’enveja de marchar
E au cap d’un bèth saunei
La jòia deu País aimar

Cap davant de un gran viatge
Occitània de doman
Anem donc portar l’eslama
De tira que’ns vam manejar

4. Ai, ai, ai qu’ei gran combat
Taus qui capbaishar vòlen pas (2x)

Vam semiar èrba navèra
Plantaram l’arbo de mai
Encabestrats dens l’istòria
Jamei non seram masedats

5. Aus reclams deu monde vielh
Mesclaram lo vent de l’arsec (2x)

Lenga d’òc, lenga de vita
Cantaram tota la nueit
Orbim pòrtas e frinèstas
Tirem los vesins de l’aplec

6. Cada temps qui lo sorelh
Clareja d’un navèth vermelh (2x)

Qu’ei matin de renavida
D’estrambòrd e de vertat
Entaus pòbles de la Tèrra
Qui an causit la libertat (2x pour finir + lent)

Comme en 36

Ecrit par des membres de notre collectif pour les manifs contre la réforme des retraites de 2023 où le gouvernement prévoit notamment un allongement de la durée des cotisations et de l’age du départ.

Inspiré de la chanson « Comme en 14 » des Tabanards que nous remercions!

Enregistrement :

Parait qu’c’est nécessaire, d’réformer les retraites,
Combler le déficit c’est la priorité
Tralala tralala mais qu’est-ce que l’on nous chante ?
Tralala tralala taxons le CAC 40 !

REFRAIN (2x) : Pour les retraites on se battra
ça ira, ça ira
Comme en 36, grève générale
Et toustes ensemble on vaincra

Parait que c’est justice, de trimer toujours plus
Une vie de galère, une retraite de misère
Tralala tralala on n’va pas s’laisser faire
Tralala tralala augmentez les salaires !

Et tant qu’t’as la santé, il faut que tu travailles
Si tu vis plus longtemps, c’est pas pour faire la fête
Tralala tralala mais mourir au travail
Tralala tralala c’est pas notre idéal !

Paraît que cette réforme, c’est pour sauver l’système
Que notre modèle social, il faut le protéger…
Tralala tralala c’est pour les actionnaires
Tralala tralala que c’est toujours Noël !

Le CNR, le vrai, c’était en 44
Les résistants d’hier, voulaient « les jours heureux »
Tralala tralala Macron ça n’lui plait pas
Tralala tralala mais nous on lâchera pas !

Duas Cirandas

Chant régional, une ciranda traditionnelle de Recife, au Nordeste du Brésil, à 2 voix (puis les deux couplets se chantent en superposé.)

Anonyme. Transmission Manon (Compagnie Dicilà, Le Chœur Mobile) depuis Matheus, Arrgt Lys Perdrieau
Dom- Note de départ « Sol »

Eu fui fazer uma casa de farinha
Bem maneirinha que o vento possa levar
Passa sol, passa chuva, passa vento
Nao passa o movimento do cirandeiro a rodar

Achei bom, bonito
Meu amor brincar
Ciranda manera
Vem ca’ cirandeira
Vem ca’ balançar

Traduction : J’ai fait faire une maison de farine
Si légère que le vent peut l’emporter
Passe le soleil, passe la pluie, passe le vent
Mais jamais ne cesse le mouvement de la ciranda…
J’ai trouvé que c’était bien, magnifique,

Mon amour jouer la ciranda,
Viens ici danser, viens ici balancer (traduc à confirmer)

Song of the Lower Classes

Version originale Ernest Charles Jones (1852).
Music mid-19th century, England
Paroles adaptées et chantées par Windborne Singers

Chanson qui date de l’époque des « chartistes* » en GB. L’écrivain, Ernest Jones, s’est présenté sans succès comme député chartiste en 1847, a été arrêté en 1848 et condamné à deux ans de réclusion. À partir de 1951, il a commencé à publier un hebdomadaire, « Notes to the People », dans lequel cette chanson a été publiée en mars 1852.
* En 1832, la réforme électorale établit un système censitaire, au détriment des classes populaires. La Charte populaire fut adoptée en 1838, à l’initiative de l’Association des travailleurs londoniens. Elle réclamait le suffrage universel masculin, un juste découpage des circonscriptions électorales, l’abolition de l’obligation d’être propriétaire pour être éligible, des élections législatives annuelles, le vote à bulletin secret et l’indemnité parlementaire. Le mouvement resta actif et organisé jusqu’en 1848 et donna lieu à l’apparition des mouvements coopératifs et des mouvements syndicaux. Le Parlement refusa d’en tenir compte.
Le terme « chartiste » renvoie à la Magna Carta de 1215.
NB: Si vous la trouvez trop longue, les couplets 2 et 3, qui sont quand même très chouettes, parlent de problématiques moins actuelles, et vous pouvez choisir de ne pas les chanter.

Voie 1 (principale – « ténor »)

Voie 1 – Variante avant-dernier couplet

Voie 2 (« soprano »)

Voie 2 – Variante avant-dernier couplet

Voie 3 (medium/ »alti »)

~~~
(1)
We plough and sow, we are so low,
that we delve in the dirty clay,
‘Til we bless the plain with golden grain,
And the vale with the fragrant hay.

Our place we know we are so low,
down at the landlord’s feet.
We’re not too low the bread to grow,
but too low the bread to eat.
~~~
(2)
We’re low, we’re low, we are so low
yet from our fingers glide,
The silken flow and the robes that glow,
‘Round the limbs of the sons of pride.

And what we get and what we give we know
and we know our share:
We’re not too low the cloth to weave
but too low the cloth to wear.
~~~
(3)
Down down we go, we are so low,
to the hell of the deep-sunk mine,
But we gather the proudest gems that glow,
When the crown of the despot shines.

Whenever he lacks upon our backs
fresh loads he deigns to lay.
We’re far too low to vote the tax
but not too low to pay.
~~~
(4)
We’re low, we’re low as to war we go
to fight some foreign country
That was yesterday our greatest friend
but today’s our enemy.

« God bless our boys! » the papers scream,
« Praise them! » the churchmen cry.
When the war is won and home we come,
who cares if we live or die?
~~~
(5)
We’re low, so low, into boats we go
to flee war in our home country,
And we’ll try to make a better life
when we land across the sea.

But it’s « Send them back! » the press cries out,
« Back to where they came! »
We’re far too low to feed and clothe
but not too low to blame.
~~~
(6)
We are so low but soon we know
that the low folk will arise,
And the tyrants in their towers of gold
shall hear the people’s cries

No more shall they hold us in thrall;
their lies we will not heed.
But every heart shall hear the call,
And the people will be free

Traduction SONG OF THE LOWER CLASSES : 
1- Nous labourons, semons, nous sommes si bas, nous creusons la fange, Jusqu'à ce que dans la plaine pousse le grain doré, dans la vallée le foin parfumé.
Nous connaissons notre place, nous sommes si bas, aux pieds des propriétaires. Nous ne sommes pas trop bas pour cultiver le pain, mais trop bas pour le manger.

2- Nous sommes bas, nous sommes si bas, pourtant de nos doigts glissent, les fils de soie et les robes qui brillent, Sur le corps des enfants de l’élite.
Nous savons ce que nous avons, ce que nous donnons, et prenons notre part. Nous ne sommes pas trop bas pour tisser l'étoffe, mais trop bas pour la porter.

3- Et nous descendons, encore plus profond, au fond de l'enfer de la mine, D’où nous sortons des joyaux étincellants, qui brillent sur la couronne du despote.
Chaque fois qu'il lui en manque, sur notre dos, de nouvelles charges il dépose. Nous sommes trop bas pour voter l'impôt, pas trop bas pour le payer.

4- Nous sommes bas, nous sommes bas et à la guerre c'est nous qui combattons quelque étranger qui était hier notre meilleur ami, aujourd'hui, est notre ennemi.
"Que Dieu bénisse nos garçons !" crient les journaux, "Louez-les !" crient les hommes d'église. Quand la guerre est gagnée et que nous rentrons, qui se soucie si nous vivons ou mourons ?

5- Nous sommes bas, si bas, dans les bateaux nous fuyons la guerre sur notre terre, Et nous essaierons d'avoir une vie meilleure, en débarquant de l'autre côté de la mer.
Mais c'est "Renvoyez-les !" que la presse crie, "Retournez là d’où vous venez !" Nous sommes trop bas pour votre charité, pas trop bas pour votre blâme.

6- Nous sommes si bas, mais nous savons que bientôt Le bas peuple va se lever, Et tous les tyrans dans leurs tours dorées entendront le peuple crier !
Ils ne nous tiendront plus sous leur emprise. Nous n’écouterons plus leurs mensonges. Mais tous nos cœurs entendront l'appel, Et le peuple sera libre !

 

Tu aurais voulu m’entendre

(tuto video!)
Ottone, 2022 : Cette chanson a été écrite par une jeune adulte après un recueil de témoignages auprès de femmes de l’âge d’être sa grand-mère…

Aïe Aïe Aïe Aïe
(x2, unisson)
(unisson) «Aïe Aïe Aïe» me dit-elle
«Aïe Aïe Aïe»
« Quand je pense que l’on me dit Que l’inégalité c’est fini. »
Mais elle rajoute « Non ! », « Ah non, ça non »
« Car jusqu’à la fin de sa vie Je fus la boniche de mon mari »
Clap clap clap clap clap clap (
torse)
TAC TAC 

Services sexuels, services domestiques
Temps de travail non rémunéré
Exploitation morale et normale
Dans une société patriarcale (x2)
(+voix grave à la 2ème)
STOP Clap
Aïe Aïe Aïe Aïe (x2)

REFRAIN (slam haché, TRES articulé)
(unisson) Tu aurais voulu m’entendre lutter (x3)
Tu aurais voulu m’entendre
(+ voix basse) Tu aurais voulu m’entendre lutter (x3)
Tu aurais voulu m’entendre
(+ voix haute) Tu aurais voulu m’entendre lutter (x3)
Tu aurais voulu m’entendre
(La voix basse continue à chanter «Tu aurais voulu m’entendre » et les autres chantent par-dessus : )
Tu aurais voulu m’entendre lutter pour RASSEMBLER,
pour FEDERER pour DENONCER
pour TRANSFORMER, ORGANISER,
PENSER et ANALYSER
Tu aurais voulu m’entendre RACONTER
que j’étais un modèle d’émancipation,
un modèle de rébellion
comment j’ai inspiré d’autres générations

REFRAIN

Mais ma lutte c’est d’avoir survécu
et d’avoir gardé assez d’amour pour moi (x2)